Réflexions en français



Mes volontés et représentations vs. les volontés et représentations des autres

Cet article a été généré par ChatGPT à partir de ma demande «Mes volontés et représentations vs. les volontés et représentations des autres. Écris un petit essai avec ce titre ».

À chaque instant de notre vie, on bouge dans un tissu invisible mais puissant, fait de volonté et de représentations. D'un côté, il y a ma volonté : mes envies, mes élans, mes besoins, ma vision du monde que je ressens comme authentiquement mienne, parfois même comme inéluctable. De l'autre, il y a les volontés et les représentations des autres : ce que les autres veulent, attendent, imaginent, craignent, projettent. C'est entre ces deux pôles que se joue tout le drame de la vie humaine.

Le philosophe Schopenhauer, dans sa tentative titanesque d'expliquer le monde à travers la catégorie de la volonté, nous offre un point de départ utile. Selon lui, le monde entier – y compris l'être humain – n'est rien d'autre que la manifestation d'une Volonté aveugle et incessante, universelle et impersonnelle. Cependant, dans la conscience individuelle, cette volonté se fragmente en volontés subjectives : et c'est là que commencent les conflits.

Quand je dis « ma volonté », je parle de ce qui me motive de l'intérieur. Elle semble souvent absolue, voire sacrée, parce qu'elle vient de mon expérience vécue. Mais dès que cette volonté se concrétise dans le monde social, elle se heurte inévitablement à celle des autres, tout aussi urgente et apparemment légitime. Les représentations, c'est-à-dire les images mentales, les récits et les jugements que chacun produit sur le monde, encadrent et filtrent ces volontés, les alimentant ou les limitant.

Le conflit est donc structurel. Il n'est pas seulement éthique ou politique, mais ontologique : ma volonté veut s'affirmer, tout comme celle de l'autre. Ma représentation tend à interpréter, à classer, à juger l'autre ; et l'autre fait de même à mon égard. Ce choc peut se manifester de manière dramatique – guerres, oppressions, incompréhensions – ou sous des formes plus subtiles : incomunicabilité, frustration, silences.

Et pourtant, nous ne sommes pas condamnés à vivre comme des monades aveugles et en lutte. Si je reconnais que l'autre a aussi une volonté et une représentation qui lui semblent aussi authentiques que les miennes le sont pour moi, je peux commencer un travail philosophique de dépouillement, ou du moins de relativisation. Pas pour annuler ma volonté, mais pour la rendre capable de cohabiter avec l'altérité, sans être engloutie par elle ni vouloir la dominer.

Il ne s'agit pas de choisir entre moi et les autres, mais de comprendre que chaque « je » est déjà depuis toujours lié à un « tu ». Mes volontés et mes représentations ne sont jamais isolées : elles naissent dans un monde déjà habité, imprégné d'autres présences. La tension entre ces pôles peut devenir une source de souffrance, mais aussi, si on l'aborde avec lucidité, une occasion de mûrir et d'accéder à la vérité.

Au fond, la vraie tâche n'est-elle pas d'apprendre à vivre en étant conscient de ce contraste, sans faire semblant qu'il n'existe pas et sans se laisser écraser par lui ?

Peut-être que la philosophie commence justement là : là où mon monde intérieur se heurte à celui de l'autre et m'oblige à me demander qui je suis, ce que je veux vraiment et si je peux exister sans nier l'autre – ni me nier moi-même.

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